Jean I le Sage (1361 – 1433)
Je suis né à Pitthem et fus secrétaire et diplomate de Philippe le Hardi et de son épouse Marguerite de Maele, ensuite de Jean sans Peur, son fils et enfin de Philippe le Bon, son petit-fils. J’ai été leur conseiller et chargé de missions.
Au service de mes souverains, j’ai parcouru des milliers d’heures à cheval de Paris à Aix-la-Chapelle et même jusqu’à Lübeck et la Bretagne pour parlementer, signer des accords politiques ou commerciaux de 1395 à 1433, et ce jusqu’à 15 jours avant mon décès (26 août 1433).
J’ai également été membre du Conseil de corégence en l’absence du Duc (Philippe le Bon) retenu pendant deux ans en France. Basé sur des chroniques familiales et l’absence de mentions de mon emploi du temps dans les comptes des Ducs, entre mars et octobre 1397, j’aurais été à Constantinople pour négocier auprès du Sultan Bajazet la libération des otages flamands retenus par lui. Ce fût une mission très secrète et apparemment réussie.
En savoir plus … Opus citat Hervé Douxchamps,Tome II p.97, 125 - 128, 214 - 234
Philippe Wielant (1441 – 1520)
Je suis fils de Catherine de la Kethulle, épouse de Jean Wielant et petit-fils de Jean I le Sage.
En ma qualité de juriste, je suis devenu célèbre et mes écrits en langue néerlandaise ont fait autorité jusqu’à la révolution française.
Après mes études de bachelier ès arts à l’Université de Paris et de licencié en droit civil à Louvain, j’entrepris une carrière politique au service des Ducs de Bourgogne. Je fus, entre autre, membre du Conseil de Régence pendant la minorité de Philippe le Beau et ambassadeur de ce Conseil auprès du Roi de France.
A partir de 1504, je me consacre uniquement à ma carrière juridique, comme Conseiller puis Vice-président du Grand Conseil de Malines, la plus haute instance juridique du pays.
Vers 1515, je rencontre Thomas More à Bruges et celui-ci qualifie mes collègues et moi-même, dans son ouvrage "Utopia", de ‘’tous des hommes éminents’’.
Dès 1485, le registre dans lequel je consigne faits et actes mémorables pour moi (mon Mémorial) retrace, entre autre, la généalogie de la famille de la Kethulle depuis 1330 jusqu’à mes arrières petits-enfants.
En savoir plus … opus citat Hervé Douxchamps, Tome III p. 252 – 253 et 259.
Jean III (1454 – 1524)
Je suis fils de Jean II, mort jeune, et petit-fils de Jean I le Sage.
J’ai été de bonne heure attaché à l’administration de la ville de Gand et à 30 ans j’exerce la plus haute magistrature, soit « Voorschepen van de Keure ».
Le titre de ‘Voorschepen van de Keure’ ou ‘Premier Echevin des Elus’ équivaut au titre de Bourgmestre. Dans ma carrière, j’exerçai cinq fois la plus haute fonction dans la magistrature, dont la dernière, à quelques mois de mon décès. Je représente également Gand aux Assemblées d’Etats.
En savoir plus … opus citat Hervé Douxchamps, Tome IV p.18 et suivantes et p.40
Philippe le Proscrit (1485 – 1545), Seigneur d’Assche, Haverye, Ten Broucke, Eversteyn, Noorthout et Volckeghem.
Je suis fils de Jean III. Comme mon père, j’ai fait carrière dans l’administration de la ville de Gand. Je fus élu deux fois premier échevin de la Keure. A partir de mon époque, il est usuel d’ajouter une devise aux armoiries. Au moment où j’ai récupéré mes biens confisqués par la « Collace », je me suis écrié « Gode Lof », ce qui signifie « Dieu soit loué ».

Copyright Archive UGent DA6E8E8-7959 ©
En 1527, J’épouse, en troisième noces, Françoise de Deurnaghele. Le grand-père de celle-ci est Seigneur de Pitthem. Par cet aïeul et par cette alliance, déjà apparentés dès le 14ième siècle, tous les futurs la Kethulle descendent des Seigneurs de Pitthem, berceau de la famille.
En 1539, alors que je suis premier échevin de la Keure, la population gantoise (la Collace) se révolte, pour motifs fiscaux et sociaux, contre l’autorité locale, désignée par Marie de Hongrie, Régente à la place de Charles Quint. Je dois fuir Gand pour me réfugier, d’abord dans mon château d’Eversteyn, ensuite à Bruxelles et Malines, qui sont situées dans le Duché de Brabant. Mes biens sont dilapidés ou confisqués. Charles Quint viendra lui-même de Madrid pour écraser la révolte gantoise. Je pourrai récupérer mes biens et honneurs.
En 1540, la charte ‘’Concession Caroline’’ donne une nouvelle législation pour les Gantois, dont abolition des privilèges, droits et libertés aux Métiers. La sentence est lue et les principaux meneurs sont à genoux avec une corde au cou : les Stroppendragers.
Aquarelle J.C Vermeyen dit Maïus 1540
Copyright KBR MS-19.970 ©
Cette punition est déjà infligée par Philippe le Bon aux Gantois après la bataille de Gavere en 1453 où les survivants, pieds nus, en chemise et la corde au cou, ont défilé devant le duc pour implorer son pardon.
En savoir plus … opus citat Hervé Douxchamps, Tome IV p.262 – 278
Guillaume I (1527 – 1584) Seigneur d’Assche, Eversteyn, …
Fils aîné de Philippe le Proscrit, je me consacre aux Affaires Publiques, tant par mon dévouement envers les institutions charitables que par mon implication dans la gestion et la défense de la ville, en tant qu’échevin et chef militaire.
J’ai 25 ans quand j’épouse Catherine de Mérode, fille du Chevalier Richard, bourgmestre de Liège. Je réside à Gand et Eversteyn. Plusieurs fois premier échevin de la Keure, je fus appelé au commandement de la milice bourgeoise à la tête d’une troupe de cavalerie. J’ai aidé mon frère François de Ryhove en 1577, lors de son coup d’état. Je me suis fort impliqué pour le bien-être des vieillards, des malades et des aliénés.
En 1584, Eversteyn a fort souffert de l’après-république calviniste et le château est en ruine. En 1660, mon petit-neveu, Pierre-Ignace, petit-fils de Jean V, a restauré le château tel qu’il est sur la gravure.
François II (1531 – 1585) Seigneur de Ryhove
Je suis Franchoys, fils de Philippe le Proscrit. Dans les temps troublés de la furie espagnole, sous le règne du roi Philippe II, j’ai proclamé et dirigé, conjointement avec Jean d’Hembyse, la République Calviniste de Gand (1577-1584) : une tentative d’émancipation de nos régions vis-à-vis d’un pouvoir extérieur. Dans la nuit du 28 au 29 octobre 1577, je fais arrêter les principaux notables de la ville, tous partisans de l’autorité Espagnole, dont le duc d’Arschot, que j’emprisonnai quelques jours au Ryhovesteen.
Je dus m’enfuir en Hollande, abandonnant femme et fils en otages à Gand.
Je ne suis plus jamais rentré à Gand. Je passai quelques temps en Angleterre, à la cour d’Elisabeth I, où j’écrivis mon apologie (1584). Mes filles, Jeanne et Isabelle m’accompagnaient. Je mourus à Delft, aux Pays-Bas.
Louis I (1565 – 1631)
Je suis le fils de François II. En tant que militaire de carrière au service du Prince Maurice de Nassau, je rendis d’éminents services à la cause de l’indépendance des Pays-Bas contre les Espagnols. Je défendis, entre autre, la ville de Bergen-op-Zoom avec succès contre Spinola, en 1622.
De mon second mariage, avec Dame Emerentia van Ravenswaay, je n’ai qu’une fille.
kasteel Ammersoyen, NL.
J’ai à peine 26 ans lors du siège de Deventer, le Prince Maurice de Nassau me choisit pour affronter en combat singulier un soldat espagnol. L’enjeu est de taille : la prise de la ville. Je sortis vainqueur du combat et les Espagnols quittèrent la ville. En 1600 je me distingue par la prise de Wachtendonck et en fus nommé gouverneur pendant plusieurs années.
En 1618, le Prince me nomme Gouverneur de Bergen op Zoom comme Colonel de trois régiments de cavalerie et d’une compagnie de cuirassiers. Je fus enterré, aux côté de mon épouse, dans l’église Sint Gertrudis de Bergen-op-Zoom où un mausolée célèbre mes exploits militaires.
Jean V (1533 – 1611) Seigneur d’Averye
Je suis le sixième enfant de Philippe le Proscrit.
De mon père, j’hérite de la Seigneurie d’Averye.
J’épouse Anne de Loueuse et de notre alliance descendent tous les la Kethulle.
Dans un but d’identification, il est d’usage de se faire appeler par le nom d’une seigneurie, qui vous est propre. J’exerce personnellement des droits souverains, notamment la justice. Ce sont précisément les droits judiciaires, d’ordre public, qui caractérisent la ‘seigneurie’. Sans la justice, il n’est pas question de seigneurie mais de simple domaine.
En savoir plus … opus citat Hervé Douxchamps, Tome II p.333 et suivantes
Jean VII (1574 – 1645) Seigneur de Volckeghem et de Stock
Je suis fils de Charles et petit-fils de Philippe le Proscrit.
A 35 ans, je fus gouverneur du château et de la principauté des Princes d’Arenberg, en Allemagne, fonction que j’exerçai pendant plusieurs années.
En 1628, je suis chambellan de la duchesse d’Arschot, Princesse d’Arenberg à Enghien.
Plus tard j’optai pour une carrière politique, m’établis à Gand en 1633 et fus élu doyen de différentes corporations. A deux reprises, j’ai été échevin de la Keure et une fois échevin des Parchons (justice de paix).
Maximilien-Emmanuel (1718 – 1756) Baron de Wissekerke et 4ième Comte de Rupelmonde
Je suis le fils d’Antoine-Désiré et de Marie Aleyde de Lutzelbourg et petit-fils de Pierre-Ignace, lui-même petit-fils de Jean V et Anne de Loueuse.
Mes titres et terres me viennent du côté de ma grand-mère Aurélie de Recourt de Licques, dont la famille s’est éteinte en 1745.
Je commençai une carrière militaire en Espagne, mais fus rappelé aux Pays-Bas après le décès de mes ascendants.
Avec mon épouse, Marie-Thérèse de Brouckhoven de Bergeyck, je me suis fort investi pour le bien-être des habitants de Wissekerke. Je meurs sans postérité.
Eugène (1823 – 1897) de la Kethulle de Ryhove
Je fus membre du Conseil de la Province de la Flandre Orientale. En 1889, j’obtins l’autorisation d’ajouter « de Ryhove » à mon nom de famille.
Je suis l’ancêtre commun de tous les la Kethulle actuels.
daté et signé 1862, Collection Privée
En tant qu’artiste-peintre, je participai à la constitution de la société Royale pour l’Encouragement des Beaux-arts à Gand, organisatrice d’une première exposition en 1853. Celle-ci dura six semaines, 365 exposants y participèrent et fut qualifiée, selon la presse de l’époque, de ‘Début brillant’.
Adrien (1851 – 1933) Baron de la Kethulle de Ryhove
Je suis fils aîné d’Eugène. J’ai terminé ma carrière de Magistrat comme Président de la Cour d’Appel de Gand.
Je fus honoré du titre de baron en 1921.
Dès l’âge de 16 ans, je m’intéresse à la généalogie familiale. Tout au long de ma vie, j’ai recherché dans les archives, les documents qui ont permis de décrire les différents personnages qui figurent dans cette présentation.
Abbé Robert (1855 – 1910) de la Kethulle de Ryhove
Je suis fils d’Eugène et fus ordonné prêtre en 1879. Nommé vicaire à St Joseph à Gand puis à St Etienne, où je devins desservant provisoire. En 1893 je suis nommé curé de Ste Coleta, à Gand, jusqu’en septembre 1910. Le 4 septembre je suis nommé curé de St Nicolas à Gand et le 31 décembre de cette année-là je rendis mon âme à Dieu.
A mon arrivée à Ste Coleta, l’église n’a que le strict nécessaire et l'ensemble est en mauvais état. J’offre à l’église les vitraux du chœur, qui sont réalisés par Joseph Casier (Gand 1852-1925), un nouvel autel principal, la chaire de vérité, un confessionnal, 4 fresques murales et toutes les peintures intérieures, un banc de communion, et trois armoires de sacristie. Je complète ces biens d’église avec les objets de culte, à savoir, les ciboires et un magnifique ostensoir ( 72 cm de H), réalisés par la maison Bourdon à Gand. J’y ajoute également des chasubles et autres parures tissées d’or fin et ‘griffés’ du blason KR,… L’ensemble sera offert à mon successeur qui le transmettra à son tour, à la fabrique d’église avec l’obligation de maintenir « éternellement » l’église comme lieu de culte religieux. Aujourd’hui, 2018, le bâtiment, excepté le chœur, est donné en bail emphytéotique à une troupe de théâtre ! J’entreprends les plans pour rajouter une tour à l’église.
J’achète également deux terrains pour la construction de deux maisons et j’agrandis la cure.
> Parochiekerk Sint-Coleta - Erfgoedobjecten - Inventaris Onroerend…
Charles (1865 – 1903) de la Kethulle de Ryhove
Lointain cousin du Baron Adrien, je descends de la branche St Gilles-Waes.
Je fus Capitaine-Commandant aide de camp de S.M. le Roi Léopold II. J’ai écrit une relation passionnante de mes missions au Congo.
Jeune Lieutenant, j’embarque vers le Congo de 1890 à 1894 pour le compte de l’Etat Indépendant du Congo. Maintenir la paix et étendre le territoire de l’EIC vers le nord, sont les buts de ma mission. J’ai réussi à fédérer pacifiquement les chefs locaux et à fonder des postes de déploiements militaires pour protéger les populations contre les invasions destructrices et autres attaques venant du Soudan. Je revins au Congo de 1895 à 1898 pour terminer ma mission comme Capitaine-Commandant.
(Tata) Raphaël (1890 – 1956) de la Kethulle de Ryhove « Missionnaire de Scheut »
Je suis fils d’Henri et petit-fils d’Eugène. J’entre dans la Congrégation du Cœur Immaculé de Marie (CCIM). Début de la guerre, je m’engage comme volontaire, mais en 1916, mes supérieurs m’envoient à Léopoldville au Congo. Mon surnom Tata veut dire Père en Lingala.
Je constate que la population augmente très vite et qu’il est urgent de canaliser les jeunes pour les éloigner de la délinquance et du désœuvrement.
Donc je commence par construire une première école (Saint Joseph) et un premier stade de football à Kinshasa avec l’aide des élèves et de la population locale. Je dois tout y organiser, trouver les matériaux et les fonds nécessaires.
En 2017, le Cercle des Anciens du Collège Saint Joseph/Elikya (espérance) a commémoré, de façon grandiose, le centenaire de l’arrivée de Tata Raphaël à Kinshasa (Léopoldville). Actuellement, les anciens bâtiments du premier collège sont remplacés par un nouveau complexe, qui contiendra deux fois plus de classes (jusqu'à 1800 élèves) et des dortoirs.
Ma devise, pour mon école, toujours d’actualité :
"La Passion pour l’Excellence"
Amaury, Arnold, Guillaume de la Kethulle de Ryhove
Décédés au champ d’honneur pendant la guerre 1914 – 1918.

Collection privée

Collection privée

Collection privée
Thierry (1907 – 1998) Baron de la Kethulle de Ryhove
Je suis le petit-fils du Baron Adrien.
Je fus Colonel des Troupes Blindées,
Commandant de la Province du Hainaut,
Commandant du Premier Régiment des Guides et Commandant des Palais Royaux, sous le règne de Baudouin I.
En 1968, le roi Léopold III me demande de réorganiser sa Maison à Argenteuil.
J’y suis resté pendant quatre ans.
Philippe (1909 – 1970) Baron de la Kethulle de Ryhove
Petit-fils du Baron Adrien et cousin germain de Thierry, je suis initiateur et co-fondateur de l’asbl de la Famille de la Kethulle de Ryhove.
L’association a pour buts de tisser les liens familiaux, de promouvoir l’entraide de ses membres et d’écrire et publier l’histoire de sa famille.
Père Henri (1935 – 2016) Prêtre de la Compagnie de Jésus
Je suis le petit-fils d’Henri et neveu de Tata Raphaël. Né à Léopoldville (Kinshasa), j’ai consacré ma vie au bien-être des Congolais.
A Kikwit, j’ai fondé et organisé une école technique afin que les jeunes puissent y apprendre un métier. Le financement provient principalement de l’élevage de bovins que j’ai mis sur pieds, avec toute l’infrastructure que cela comporte : gestion de pâturages, abattage et distribution de la viande.
A Kinshasa, j’ai encore fondé une école technique réservée aux handicapés. C’est l’organisation du transport par voie fluviale qui m’aida, en partie, à financer ce projet.
Pendant les dix dernières années de ma vie, j’ai entrepris, avec l’aide de mécènes du monde entier, une croisade pour soigner les malades atteints de la ‘drépanocytose’. Cette maladie orpheline génétique tue des milliers d’enfants chaque année. Trois mois avant mon décès, j’ai enfin obtenu une aide de l’UNESCO qui subventionne un programme scolaire de prévention.
Quatre volumes décrivant l’histoire familiale ont déjà été écrits par un généalogiste de renom. Nous sommes au 16ième siècle et nous poursuivons le projet.
En savoir plus … info@delakethulle.be